Lorsque l’on aborde un projet de mécanisation/automatisation/robotisation, l’attention se porte souvent d’abord sur les améliorations immédiates en termes de productivité et d’efficacité, sur le périmètre de l’entrepôt uniquement.
Pourtant, un aspect particulièrement stratégique et parfois sous-évalué réside dans son impact sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Sommaire
Méca ou pas méca ? N’oubliez pas l’amont et l’aval !
Il faut être particulièrement vigilant aux effets de bords que peut entraîner la mécanisation d’un site sur l’amont et/ou l’aval. L’objectif est que la mécanisation joue le rôle de catalyseur de la performance globale, incluant les opérations en amont et en aval.
- A la clé en aval ?
Un tri plus fin des palettes, une optimisation du remplissage des camions, une réduction des espaces vides dans les colis
➡ Optimisation économique + impact carbone réduit
- Et en amont ?
Facilitation du travail des fournisseurs, réduction des étapes de reconditionnement…
➡ Optimisation / renégociation possible des coûts d’achat/approvisionnement
Quelles sont les bonnes raisons de mécaniser ?
- Gagner en productivité : par exemple en limitant les déplacements des opérateurs et mettant en place un système de Goods To Person ou GTP
- Gagner en surface : par exemple en densifiant le stockage ou en stockant plus haut, que ce soit pour le stockage en palette ou en colis
- Améliorer l’ergonomie des postes de travail : bonne hauteur de prise, limiter les ports de charge, les torsions,…
- « Last but not least », gagner en performance sur le reste de chaîne : la mécanisation peut en effet permettre par exemple d’optimiser la finesse de tri sur les palettes (et donc le traitement en aval), d’augmenter le remplissage des camions ou de réduire le vide dans les colis (et donc les coûts de transport et l’impact carbone), de modifier les processus de préparation/livraison en amont (et donc faciliter le travail des fournisseurs internes ou externes, voire supprimer certaines étapes de reconditionnement).
Ces derniers avantages sont parfois négligés ou mis de côté car les gains amont et aval sont souvent plus compliqués à mesurer et à capter. Ces gains peuvent pourtant représenter 20 à 30% (et même davantage) de la réduction des coûts et améliorer grandement le retour sur investissement. Cela nécessite d’appréhender le projet de mécanisation sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et de collaborer avec toutes les parties prenantes. Prendre ou ne pas prendre en compte ces gains peut fondamentalement changer le solution automatisée ou robotisée à mettre en place.
Dans un prochain article nous mettrons l’accent sur les points de vigilance à bien avoir en tête lors d’un projet de mécanisation logistique.
Contactez nous si ce sujet vous intéresse, chez Socratiz nous avons plus de 20 ans d’expérience dans la conduite de ce type de projets !